À l’Institut Curie, la nutrition est considérée comme un véritable soin dans la prise en charge globale de la maladie. Le maintien d’un bon statut nutritionnel est crucial pour le bien-être des patients atteints de cancer. Après les traitements, le maintien d’habitudes alimentaires adaptées reste important.
L’Importance de la Nutrition dans la Prise en Charge du Cancer
Pour les personnes atteintes de cancer, la nutrition est un pilier important dans leur prise en charge. En effet, la dénutrition affaiblit l’organisme et diminue l’efficacité des traitements. Les équipes dédiées de l’Institut Curie conseillent et accompagnent les patients tout au long de leur prise en charge pour veiller à leur bon état nutritionnel, lutter contre la perte ou la prise de poids et également les aider à adapter leur alimentation en fonction des effets secondaires des traitements et assurer une complémentation nutritionnelle.
Plusieurs facteurs peuvent altérer l’état nutritionnel des personnes atteintes de cancer :
- La maladie elle-même : 30% à 50% des personnes atteintes de cancer sont amaigries par une perte d’appétit, la fatigue, des troubles métaboliques ou des difficultés à s’alimenter.
- Le stress lié à la maladie.
- Des troubles digestifs liés aux traitements.
L'Unité de Nutrition de l'Institut Curie
Sur les sites de Paris et de Saint-Cloud, les diététiciennes nutritionnistes veillent à prévenir, corriger ou améliorer les éventuels troubles nutritionnels de chaque patient durant sa prise en charge. L’équipe conseille pendant l’hospitalisation ou en consultation sur prescription du médecin oncologue, en cas de baisse d’appétit, de gêne pour déglutir, de troubles digestifs et / ou d’un amaigrissement en veillant à respecter les recommandations nationales en nutrition clinique.
Globalement, les missions de l’unité de nutrition de l’Institut Curie sont :
- La promotion des recommandations nationales et internationales pour la prévention pendant et après cancer
- Conseiller les patients d’un point de vue nutritionnel selon les situations cliniques : effets secondaires des traitements, troubles du goût, gêne à la déglutition, troubles du transit etc.
- Assurer la prévention et dépistage de la dénutrition.
- Traiter la dénutrition : alimentation enrichie hypercalorique et hyperprotidique, complémentation nutritionnelle orale et conseils diététiques personnalisés
- Instaurer et suivre la nutrition artificielle : nutrition entérale avec voie d’abord nasogastrique ou gastrostomie, et nutrition parentérale sur Voies Veineuses Périphérique.
Une diététicienne référente est présente dans tous les services d’hospitalisation adulte et pédiatrie de l’Institut Curie pour conseiller le patient et l’aider à adapter son alimentation à ses besoins.
Webconférences de l’Institut Curie dédiées à la nutrition
Pour tous les patients traités à l’Institut Curie, des web-conférences « Nutrition et Cancer » sont proposées chaque mois en visioconférence afin de les sensibiliser et les accompagner au mieux.
- Nutrition pendant et après cancer : web-conférence mensuelle d’1h30 sur Teams
- Sensibilisation et conseils sur l’alimentation pendant et après un cancer.
- Prévention sur le risque de perte ou de prise de poids / Focus sur le cancer du sein localisé / Information sur le jeûne et les régimes restrictifs.
- Surpoids, obésité et cancer : web-conférence trimestrielle d’1h30 sur Teams.
- Le surpoids et l’obésité favorisent-ils la survenue de cancers ?
- Par quels mécanismes ?
- Quels sont les facteurs favorisant la prise de poids ?
Recommandations Alimentaires Générales
L'équilibre alimentaire est primordial. Il repose sur une alimentation variée et diversifiée, adaptée à vos besoins et à votre métabolisme. On ne connaît pas toutes les molécules impliquées dans le phénomène, mais les aliments qui diminuent les risques sont identifiés : une consommation élevée de fruits et de légumes diminue le risque de certains cancers, tandis que l'alcool l'augmente de manière significative. Restent la viande, les graisses et le sel, à consommer avec modération.
Consommation de Fruits et Légumes
De nombreuses études, menées depuis plus de 50 ans, ont démontré que les sujets consommant davantage de fruits, de légumes, de poisson, et dans une moindre mesure de céréales, développaient moins de cancers des voies digestives (bouche, œsophage, estomac, côlon), des voies respiratoires (bronches et poumon) et du pancréas. Il est ainsi recommandé de manger chaque jour entre 400 et 800 g de fruits et légumes variés, ce qui correspond à cinq fruits et légumes par jour au minimum.
A noter que la France compte 60% de « sous-consommateurs » de fruits et légumes, avec une moyenne de 285 g seulement par personne et par jour. Une alimentation plus riche en fruits et légumes leur permettrait de diminuer les risques de cancer de 31%. C'est ce que révèle l'étude SUVIMAX menée sur plus de 13 000 personnes pendant huit ans.
Viande, Graisses et Sel
On sait que les régimes trop riches en viande, et notamment en charcuterie et viandes cuites à haute température, augmentent le risque de cancer de l'intestin. La consommation de viandes ne devrait pas dépasser 10% de l'apport énergétique quotidien. Consommé avec excès, le sel joue un rôle dans le développement des cancers de l'estomac. En causant des dommages sur la muqueuse gastrique, il favoriserait la transformation cancéreuse des cellules.
Consommation d'Alcool
La consommation d'alcool est le principal facteur de risque alimentaire de cancer en France. L'alcool, en particulier lorsqu'il est associé au tabac, joue un rôle dans le déclenchement des cancers de la langue, de la gorge, du sein et du foie. En France, 7% à 10% des cancers seraient associés à un excès de boissons alcoolisées, avec une incidence parmi les plus élevées d'Europe pour les cancers de l'œsophage et du pharynx. Il est donc conseillé de limiter sa consommation à moins de deux verres d'alcool (vin, bière, apéritif) par jour pour les hommes et à moins d'un verre par jour pour les femmes.
Conseils Pratiques pour Maintenir une Alimentation Équilibrée
Identifier les raisons des modifications de l'appétit permet de trouver des solutions pour conserver une alimentation équilibrée. La maladie et ses traitements peuvent provoquer une diminution voire une perte de l’appétit. La fatigue et une modification de la perception des goûts et des odeurs sont rapportées. Il faut cependant être vigilant car cela peut vite mener à la dénutrition. Or conserver une alimentation équilibrée permet de se donner toute l’énergie nécessaire pour combattre la maladie, diminuer le risque de récidive et conserver une bonne qualité de vie.
Adapter son Alimentation
Il est primordial de conserver un poids correct et une bonne masse musculaire en ayant une activité physique régulière. Si besoin, une consultation auprès d’un diététicien peut apporter une aide. Ce professionnel saura vous aider à établir vos menus au mieux. Écouter ses envies et varier son alimentation. Selon les traitements, la perception des goûts et des odeurs peut changer. L’appétit en est affecté ; néanmoins, il faut savoir rester à l’écoute des besoins de son corps.
- Écouter ses envies et faire des collations : La consigne est d’assouvir toute envie alimentaire dès qu’elle vient. Un morceau de fromage ou de chocolat peut être dégusté à toute heure. De manière générale, il faut prévoir des encas faciles à manger et qui font plaisir comme :
- des fruits secs (abricots, raisins, figues, pommes…) ;
- des biscuits ;
- des galettes de riz soufflé ;
- des barres céréalières…
- Privilégier les aliments au goût neutre : Afin d’éviter certains goûts ou odeurs trop forts, l’astuce est de favoriser des aliments au goût neutre comme les pommes de terre (notamment en purée lisse), les pâtes, le riz, le pain… La viande rouge peut déranger mais elle peut être remplacée par de la viande blanche (dinde, poulet…), des produits de la pêche (poissons, crustacés…) ou des œufs.
- Varier les plats au maximum et découvrir de nouvelles saveurs : Profitez du moment des repas pour découvrir de nouveaux fruits et légumes (fruits exotiques, patate douce, manioc…). Il est également intéressant de relever les plats avec un ensemble d’épices et d’aromates qui permettent à la fois de diminuer l’apport en sel et d’apporter beaucoup de parfum (ail, coriandre, gingembre, curcuma, cardamome…).
Exemple de Recette : Purée de Patates Douces
Ingrédients pour 4 personnes :
- 600 g de patates douces
- 40 g de beurre
- 15 cl de crème fraîche liquide
- Sel
- Poivre
Préparation :
- Laver, éplucher et couper les patates douces en morceaux.
- Les faire cuire 10 à 15 minutes dans de l’eau bouillante.
- Égoutter et mixer.
- Ajouter une noisette de beurre et la crème fraîche.
- Corriger l’assaisonnement.
Cette purée de patates douces accompagnera une tranche de blanc de poulet ou du jambon aussi bien qu’une viande forte en goût (canard). Si le goût sucré est trop présent, il est possible de remplacer la moitié de la portion de patates douces par des pommes de terre classiques, et inversement, l’amertume de la purée peut être cassée par l’ajout d’un morceau de sucre.
Autres Conseils Utiles
- Manger froid et déguster des fruits et légumes riches en eau : Les traitements, notamment de chimiothérapie, peuvent provoquer des troubles particuliers notamment un assèchement de la bouche et de la gorge. Aussi, il est conseillé de manger des aliments froids et lisses (liquides ou semi-liquides) ainsi que des fruits et des légumes apportant beaucoup d’eau comme le melon, la pastèque, la pomme ou encore la courgette, le concombre ou la salade. L’été, pensez aux glaces et sorbets.
- Créer une atmosphère agréable lors des repas : Le moment du repas doit rester un moment de plaisir et de partage.
- S’ouvrir l’appétit avant de passer à table : Prendre un apéritif peut permettre de s’ouvrir l’appétit. Il est préférable de consommer des jus de fruits (comme une simple orange pressée) ou des jus de légumes relevés. Pourquoi ne pas prendre un jus de tomate délicatement relevé de Tabasco ?
- Manger, même un peu : Afin de garder ses forces, il est essentiel de ne pas sauter de repas. Il est important de s’alimenter régulièrement, même si ce n’est qu’en petite quantité. Il ne faut pas culpabiliser si un repas s’avère trop léger. Pour une meilleure digestion, la clé est de savoir prendre le temps lors du repas et bien mâcher les aliments. Quand le repas impressionne par sa quantité, on peut le répartir sur l’ensemble de la journée. On appelle cela « fractionner les repas ». De plus, le moment du repas doit être le plus éloigné possible de la prise d’un traitement.
- Créer une ambiance conviviale : Il est facile de dresser une jolie table. Une bougie, une vaisselle colorée, une lumière tamisée créeront une ambiance agréable. De la même manière, prendre le temps de composer des assiettes pleines de couleurs peut stimuler un appétit contrarié. Les couleurs attirent les yeux, réveillent les papilles et provoquent l'envie. Ainsi, il est important de toujours avoir dans ses placards du concentré de tomates ou du ketchup (rouge), du pesto (vert) et du curcuma ou du curry (jaune). Le plaisir peut commencer au début du repas avec une entrée haute en couleur, tout en simplicité, comme une salade composée de tomates, concombres et avocat, agrémentée de graines de sésame et assaisonnée selon son envie.
- Parler à ses proches et se faire aider : Le repas est un moment propice à la discussion où les proches sont également mis à rude épreuve. Souvent, ils proposeront naturellement leur aide. Ils pourraient toutefois être déstabilisés si un repas qui, auparavant, vous faisait plaisir provoque aujourd'hui du dégoût. Il est alors important de profiter de ce moment de partage pour expliquer son ressenti et ses envies à ses proches.
- Pratiquer une activité physique : Maintenir une activité physique adaptée et modérée, malgré les traitements et la maladie, n’apporte que des bénéfices notamment en stimulant l’appétit. Une activité quotidienne de 30 minutes consécutives ou fractionnées est suffisante pour apporter de nombreux bénéfices. Le choix de l’activité dépendra de ses capacités et de ses envies (marche, vélo, natation…).
Bien-être physique et socialisation par le sport
Le sport augmente naturellement l’appétit. Il aura également un effet positif sur le bien-être général (meilleurs tonus et moral) et diminuera le stress, l’anxiété et la fatigue. Votre médecin saura définir l’activité physique la mieux adaptée. Une activité sportive commence en douceur afin de progresser un peu plus chaque jour. L’activité physique est aussi présente dans la vie du quotidien : entretenir son intérieur, s’occuper de son jardin ou simplement privilégier l’escalier plutôt que l’ascenseur permet d’être actif tout au long de la journée et aide à maintenir un bon état musculaire.
Le sport peut se pratiquer seul, entre amis ou au sein d’un groupe. De nombreuses associations proposent des cours de sport collectifs permettant alors de tisser de nouveaux liens.
Important : boire de l’eau, pendant et après une activité sportive, permet de mieux vivre l’effort et d’améliorer la récupération physique. De manière générale, il faut faire attention à son hydratation tout au long de la journée en buvant au moins 2 litres d’eau par jour. Mieux vaut boire régulièrement entre les repas plutôt qu’à table.
Prévention et Risques Alimentaires
En France, 19 000 nouveaux cas de cancer peuvent être prévenus par une alimentation en lien avec certaines recommandations qui, selon les scientifiques, ont un impact réel sur l'espérance et la qualité de vie. L'alcool est le principal facteur de risque alimentaire de cancer en France. Lorsqu'il est associé au tabac, il joue un rôle important dans le cancer de la langue, de la gorge, du sein et du foie. En France, 7 à 10 % des cancers sont liés à une consommation excessive d'alcool.
Parce qu'ils contiennent généralement peu ou pas de "substances biologiquement actives", bénéfiques pour la santé, les produits industriels ne peuvent fournir une protection anticancéreuse. De plus, les produits industriels sont généralement riches en énergie et favorisent donc le surpoids et l'obésité, qui sont deux facteurs de risque pour plus d'une dizaine de cancers. Il est recommandé de consommer des compléments alimentaires seulement sur avis médical.
L’excès de consommation de viande froide et de viande cuite à haute température, augmentera le risque de cancer de l'intestin. La consommation de viande ne doit pas dépasser 10% de l'apport énergétique quotidien. Directement lié à cette consommation, le surpoids peut entraîner un risque de cancer du sein après la ménopause.
Notre conseil : Mangez moins de viande rouge (jusqu'à 500 grammes par semaine), comme le bœuf, le veau, le porc et l'agneau.
De nombreuses études, menées depuis plus de 50 ans, ont montré que les personnes qui consommaient activement des fruits et des légumes développaient moins de cancers des voies digestives (bouche, œsophage, estomac, côlon), des voies respiratoires (bronches et poumon) et du pancréas.
Aujourd’hui, 20 à 25% des cancers sont attribuables aux facteurs nutritionnels. Les jus de fruit passent dans la catégorie des boissons sucrées. Leur consommation devrait se limiter à 1 verre par jour. Pour donner du goût à vos plats, penser aux épices, condiments, aromates et fines herbes. La dose recommandée de sel/jour est en moyenne de 5 g. Or, notre alimentation industrialisée apporte environ 10 g de sel par jour. Attention aux apports cachés en sel dans les conserves, les plats préparés industriels et les produits transformés (soupes déshydratées, charcuteries, fromage, pain…).
Guide d’Information de l’Institut National du Cancer (INCa)
L’Institut National du Cancer (INCa) a récemment publié un guide d’information destiné aux patients intitulé « Cancer : votre alimentation pendant les traitements » . Ce document vise à fournir des conseils pratiques pour aider les patients atteints de cancer à adapter leur alimentation durant les traitements, en tenant compte des effets secondaires éventuels et en maintenant un état nutritionnel optimal.
Le guide aborde plusieurs thématiques essentielles, notamment :
- Gestion des effets secondaires : des recommandations pour faire face aux troubles alimentaires fréquents pendant les traitements, tels que les nausées, les modifications du goût ou la perte d’appétit.
- Prévention de la dénutrition : des conseils pour maintenir un apport nutritionnel suffisant et éviter la perte de poids involontaire.
- Importance de l’activité physique : des informations sur les bienfaits de l’exercice adapté en complément d’une alimentation équilibrée.
Ce guide est disponible en téléchargement gratuit sur le site de l’INCa . Il constitue une ressource précieuse pour les patients et leurs proches, leur permettant de mieux comprendre l’importance de la nutrition pendant les traitements contre le cancer et d’adopter des habitudes alimentaires favorisant le bien-être et l’efficacité des soins.
Pourquoi l'alimentation est plus difficile pendant la maladie
Depuis le diagnostic et le début de vos traitements, vous avez remarqué un changement dans vos habitudes alimentaires : perte d’appétit, altération du goût et de l’odorat, problèmes digestifs... Ces effets secondaires, le plus souvent passagers, varient selon le traitement et la sensibilité de chacun.
La perte d’appétit peut être causée par le cancer lui-même mais pas seulement : les traitements anticancéreux, en particulier la chimiothérapie et la radiothérapie, peuvent provoquer une anorexie (manque d’appétit), des nausées, des vomissements, une inflammation de la bouche (mucite) ou de l’oesophage (oesophagite) qui peuvent être responsables de douleurs ou d’ulcérations (aphtes) et vous gêner pour mâcher et avaler la nourriture.
Atténuer les troubles
Manger avec plaisir malgré les effets indésirables des traitements, c’est possible... Nos conseils au cas par cas. Évitez les aliments trop chauds ou trop épicés et à odeur forte. Privilégiez les aliments froids et les cuissons vapeur ou en papillote, qui dégagent moins d’odeurs. Mangez dans un lieu bien ventilé et faites-vous aider pour préparer les repas. Écoutez vos envies, même si elles bouleversent le rythme habituel. N’hésitez pas à fractionner vos repas en les étalant tout au long de la journée pour ne pas avoir l’estomac vide.
Contacts utiles
La plupart des services d’oncologie disposent d’un diététicien et/ou d’une unité transversale de nutrition.
Spécificités Importantes
La compréhension du rôle des facteurs nutritionnels chez les patients atteints de cancer, que ce soit pendant ou après les traitements, présente plusieurs spécificités par rapport à l’identification de facteurs en prévention primaire. Ne pas faire perdre du poids aux patients présentant une surcharge pondérale du fait du risque associé de perte de masse musculaire et de dénutrition.
Le pamplemousse contient des substances appelées « furanocoumarines » situées dans la partie blanche sous l’écorce qui peuvent provoquer des interactions toxiques avec certains médicaments. De même, il est recommandé d’éviter la consommation de thé vert le jour du traitement ainsi que les deux jours qui le précèdent et qui le suivent. En effet, le thé vert peut augmenter la toxicité des traitements de chimiothérapie et réduire l’efficacité de la chimiothérapie ou de la radiothérapie (Réseau NACRe, 2019). Il n’existe actuellement pas de preuve montrant l’effet bénéfique du thé vert pendant le traitement du cancer.
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