Plusieurs pathologies sont susceptibles de mener à une dénutrition : problèmes bucco-dentaires, cancers, maladies intestinales, troubles psychiques… C’est un phénomène que l’on penserait limité aux pays en voie de développement ou en guerre. Ce n’est pas le cas : la dénutrition est également observée en Europe, dans les pays développés. En France, ce sont 2 millions de personnes qui sont touchées. La dénutrition concerne en particulier les personnes âgées, ainsi que les patients hospitalisés. Des solutions permettent de contrecarrer ce phénomène.
La dénutrition peut avoir plusieurs causes. Elle découle parfois d’une altération des sens du goût et de l’odorat, d’un manque d’appétit, de problèmes bucco-dentaires et de difficultés à déglutir. Elle survient également lors de périodes d’hospitalisation, de séjour en institutions ou suite à une période de deuil ou d’isolement. Les maladies induisant ces troubles sont variées : cancers, Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive, pathologies digestives ou neurodégénératives, insuffisances cardiaques, rénales ou hépatiques.
Des troubles des conduites alimentaires comme l’anorexie ou la boulimie peuvent également mener à la dénutrition. Il existe aussi la dénutrition endogène, lors de laquelle ce sont les besoins de la personne touchée qui augmentent et dépassent l’apport de l’alimentation. Normalement, la nourriture est métabolisée, c’est-à-dire assimilée dans l’organisme, à la suite du catabolisme et de l’anabolisme. Lors du catabolisme, les protéines, glucides et lipides sont dégradés, et lors de l’anabolisme, les nutriments sont absorbés et transformés. Dans la dénutrition endogène, on observe un hypercatabolisme, menant à une trop forte destruction des protéines, de glucides et des lipides.
Plusieurs critères chiffrés permettent d’identifier une dénutrition. L’Indice de Masse Corporelle est un outil permettant de calculer la corpulence d’une personne à partir de sa taille et de son poids. C’est un outil d’évaluation destiné aux personnes âgées. Certaines personnes sont plus exposées au phénomène que d’autres. Les personnes âgées et les patients des établissements de santé constituent les deux catégories les plus touchées par la dénutrition alors même que dans le cas des personnes hospitalisées, leurs besoins sont parfois supérieurs à ceux du reste de la population.
La dénutrition diminue les capacités de défense de l’organisme, le rendant plus sensible aux infections. Ainsi, le taux d’infections nosocomiales des patients souffrant de dénutrition est multiplié par 5. Elle engendre également une fonte musculaire à l’origine d’une diminution de la force physique, aggravant la sarcopénie, la réduction de la masse musculaire survenant avec l’âge. Les personnes dénutries sont également fatiguées. Il est fondamental d’enrayer la dénutrition.
Avant d’envisager la prise de compléments nutritionnels oraux, il peut être intéressant d’agir sur l’alimentation déjà existante de façon à l’adapter aux besoins de la personne pour prévenir ou stopper la dénutrition. Il faut renforcer l’apport en protéines de l’alimentation. Cela peut se faire en ajoutant aux plats des œufs, du fromage râpé, de la crème fraîche ou de la béchamel. Les compléments nutritionnels oraux comme Fortimel protéines sont des préparations nutritives indiquées pour prévenir ou contrer la dénutrition lorsque l’alimentation couvre au minimum la moitié des apports habituels de la personne. Ces suppléments nutritionnels ne sont pas des médicaments, mais des ADDFMS, des Aliments Diététiques Destinés à des Fins Médicales Spéciales. Ils n’ont pas pour rôle de remplacer totalement les aliments, mais d’apporter un complément permettant d’éviter la dénutrition.
Il existe plusieurs types de suppléments nutritionnels oraux, de compositions, goûts ou textures variées. Certains sont également conçus pour répondre à des besoins particuliers. Ils peuvent être salés, sucrés ou neutres. Ils se présentent sous la forme de desserts, parfois de plats mixés. Ces compléments nutritionnels oraux sont généralement sans gluten. L’agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) a défini une composition protéique idéale que les compléments nutritionnels oraux doivent respecter.
Il existe une grande variété de compléments nutritionnels oraux. Parmi les plus fréquemment rencontrés, on trouve les hyperprotéinés et/ou hypercaloriques (HP/HC) comme la boisson lactée Nutricia Fortimel Protein Multi saveurs. Ces compléments nutritionnels compensent les carences d’une alimentation insuffisante. Les compléments hypercaloriques fourniront de l’énergie et les suppléments hyperprotéinés (aussi appelés hyperprotidiques) apporteront les protéines manquantes, permettant au patient de mieux cicatriser et d’éviter la fonte musculaire.
À côté de ces compléments HP/HC, il existe des mélanges ne contenant qu’un seul macronutriment (glucides, lipides ou protéines). Enfin, les préparations spécifiques répondent à des besoins particuliers. Ces mélanges à des fins spéciales sont conçus pour les patients souffrant d’escarres, de maladie de Crohn, d’insuffisance rénale, de diabète ou devant être opéré en chirurgie digestive. Les compléments nutritionnels à destination des diabétiques contiennent des édulcorants ou des glucides n’élevant pas l’index glycémique. Il existe des céréales riches en protéines idéales pour préparer un petit déjeuner hyperprotéiné et hypercalorique comme Nutrisis Matin sucré Vanille céréales.
Ces compléments se stockent généralement à température ambiante. En dernière extrémité, la nutrition devra se faire par voie parentérale, les nutriments étant administrés par injection directement dans les vaisseaux sanguins. L’un des avantages de la nutrition entérale sur la parentérale est qu’elle mobilise les intestins. Ceux-ci assurent plusieurs rôles fondamentaux pour l’organisme, allant au-delà de la digestion. Ainsi, ils ont une influence majeure dans l’immunité du corps, ses capacités de défense. La nutrition entérale est mise en place lorsque le système digestif est fonctionnel, mais que l’alimentation orale est limitée ou supprimée, comme dans le cas de cancers touchant l’œsophage ou de troubles de la déglutition. C’est la solution la plus couramment employée.
La sonde utilisée en alimentation entérale est dite « naso-gastrique », indiquant qu’elle passe par le nez pour gagner l’estomac. Les sondes utilisées en administration entérale sont des tuyaux souples en polyuréthane ou en silicone, de faible diamètre. La sonde est posée pour quelques jours, elle n’est pas réintroduite à chaque fois qu’il faut alimenter le patient. Elle ne gêne pas sa respiration. La sonde naso-entérale convient pour une durée inférieure à un mois. Si l’administration entérale doit s’inscrire dans la durée et dépasser les 4 à 6 semaines, il est préférable de passer à la stomie.
Il s’agit d’une ouverture créée chirurgicalement entre l’estomac (gastrostomie) ou l’intestin grêle (jéjunostomie) et la peau permettant l’administration directe de solutions nutritives. Pour administrer la solution nutritive, il suffit de la faire passer par un tuyau via le dispositif de stomie. Ce ne sont pas des compléments nutritionnels oraux. Elles couvrent les besoins du patient, mais n’ont pas été étudiées pour avoir un goût agréable, l’administration entérale court-circuitant les papilles gustatives. Ces solutions sont soit élémentaires, contenant des nutriments entiers, soit semi-élémentaires, intégrant des nutriments d’absorption plus aisée, soit polymériques, standards.
Attention, la nourriture « maison », par exemple un plat classique, passée au mixeur ne convient pas pour l’alimentation entérale. Les solutions entérales sont généralement contenues dans des poches ou des flacons. Elles peuvent être suspendues à un pied à perfusion et être dispensées par gravité, ou à l’aide d’une pompe, qui assurera un débit optimal, via une tubulure, comme la tubulure pour pompe à nutrition Joey ou le prolongateur d'alimentation de la marque Asept Inmed. Certaines pompes sont portables, pouvant se glisser dans un sac à dos, offrant au patient la possibilité de conserver sa mobilité.
Les personnes âgées et/ou hospitalisées sont des catégories de population à risque face à la dénutrition. Celle-ci a des effets délétères sur l’organisme, l’affaiblissant considérablement. Ses causes sont nombreuses. Pour éviter la dénutrition, plusieurs solutions sont disponibles. Retrouvez notre catégorie de produits à teneur réduite en protéines pour les personnes souffrant d'une maladie métabolique héréditaire, notamment les produits Taranis Nutrition.
Le duodénum est la première partie de l’intestin grêle et est suivi par le jéjunum. Vous avez peut-être entendu votre médecin prononcer le terme « post-pylorique » lorsqu’il parle de ce type de sondes. Les sondes qui traversent l’estomac et aboutissent dans l’intestin grêle doivent être mises en place par un clinicien qualifié et ne peuvent pas être remplacées à domicile si elles sont délogées. Dans de nombreux hôpitaux et cliniques, ces sondes sont posées à votre chevet (ce qui signifie que vous ne devez pas vous rendre dans une salle d’endoscopie ou d’opération) si le clinicien utilise un système d’assistance à la visualisation, par exemple un appareil de radiographie ou un dispositif CORTRAK*, afin de s’assurer que la sonde aboutit bien à l’endroit voulu.
Les sondes naso-gastriques sont généralement utilisées pendant une courte durée, qui ne dépasse pas quatre à six semaines. Les sondes de nutrition entérale permettent d’administrer sous forme liquide tous les éléments nutritifs qui vous sont nécessaires si votre état de santé vous a rendu plus fragile ou lorsque vous ne pouvez plus vous alimenter suffisamment par la bouche. Les sondes se présentent sous la forme de petits tuyaux. Il existe plusieurs types de sondes : votre médecin a choisi celle qui vous convient le mieux, principalement en fonction de la durée prévue pour la nutrition entérale1. Elle est introduite par le nez, passe ensuite dans l’œsophage, puis descend jusque dans l’estomac. Cette sonde est mise en place à l’hôpital directement au niveau du ventre à travers un petit orifice appelé stomie. Après une période de 2 ou 3 mois, le médecin peut décider de remplacer la sonde de gastrostomie par un bouton de gastrostomie.
1. Brusco S, et al (2007). Comprendre la nutrition entérale. Guide d’information et de dialogue à l’usage des personnes malades et de leurs proches.
2. SFNCM (anciennement SFNEP), Bouteloup C., Chambirer C. (2012).
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